L’ Arola: les tapas de l’hôtel W paris

Le Blog Lifestyle 31 mai 2012 0

Il y a quelques mois ouvrait à Paris un hôtel W Opéra, cela faisait un peu le buzz car notre capitale avait pas mal de retard dans le domaine.

En effet, W chaîne luxe, design et un peu bling de Starwood sévissait depuis plusieurs années dans les villes les plus hips du monde comme Los Angeles, NY, Barcelone, etc. Cette criante injustice se devait donc d’être réparée. Starwood a placé son fer de lance non pas au coeur du Paris Bobo mais collé à l’Apple Store de l’Opéra Garnier. Mais contrairement juste à l’obsession de cohérence d’Apple, on ne retrouve pas l’ADN W dès l’entrée dans l’hôtel. On ne retrouve pas le charme d’autres W comme celui de Barcelone dont le bar surplombe la ville ou celui de Los Angeles dont la terrasse toise UCLA et ses étudiants… Le Bar est au rez-de-chaussée et l’ambiance comme la clientèle donne plus à la David Guetta qu’à la Barry Lyndon. Attardons-nous plutôt sur notre réservation à l’Arola, restaurant à tapas du W parisien.

L’Arola est donc au premier, la déco n’a que peu d’attrait, mélange peu heureux de design et d’influences hispano-almodovariennes, la vue elle n’en a aucun. Passons donc tout de suite à l’assiette.

L’assiette est assurée par le chef Sergi Arola qui prend des risques en donnant son nom à son resto ainsi. Il aurait peut être été plus sage et moins présomptueux de le nommer: Chez Sergi ou encore Les Tapas à Sergi. Le risque est pris par le Chef il va lui falloir assumer.

Dès les amuses-bouches, l’on devine que l’ambitieux ne pourra pas rivaliser avec de vrais créateurs de tapas comme Comerç24 à Barcelone ou Fogon dans le 6e à Paris. Les produits ne font pas la différence: porc ibérique bon mais pas exceptionnel, carpaccio de langoustines sans séduction, etc. La cuisine déçoit et aucun des six tapas (en prendre trois par personne et partager) dégustés ce soir-là n’emporte l’adhésion, ne déclenche d’expérience sensuelle digne de la Movida!

Les tentatives d’originalité sont attendrissantes mais ne font pas pour autant de la vraie gastronomie. Les Patatas Bravas revisitées par exemple sont charmantes par exemples dans leur petite présentation d’apparat mais ici encore aucune surprise pour le palais qui en viendrait presque à en regretter les originales bien grasses avec une rasée de San Miguel.

L’addition n’est pas terrifiante pour un lieu branché avec une cinquantaine d’Euros par tête mais elle peut monter assez vite avec le vin. Carte des vins qui déçoit aussi avec seulement une poignée de vins espagnols dans une carte qui laisse la part du lion aux valeurs sûrs de notre terroir. Il y avait là une vraie originalité à jouer avec des vins d’Espagne originaux qui nous auraient un peu fait voyager.

Le service est sympathique et frais, ce qui mérite d’être souligné dans ce genre de lieux, vous ne retrouverez pas les grands airs du staff sur-vitaminé d’autres lieux gonflés de leur hipsterité supposée.

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