Odile Roujol, la Française qui a réuni la tech, la mode et la beauté

Le Blog Lifestyle 10 juillet 2020 0

Après plus de vingt ans passés chez les professionnels de la mode (Bourjois, Saint Laurent, L’Oréal…) et chez Orange, Odile Roujol est parvenue à réunir ses deux expériences professionnelles pour créer des connexions entre le business de la beauté, de la mode et la Tech. Un pari réussi qui lui permet de rassembler plus de 3000 acteurs dans sa communauté qui rayonne à travers le monde.

Une communauté qui relie beauté, mode et nouvelles technologies et qui permet de réunir tous les acteurs de ces mondes : bienvenue chez Fashion and Beauty Tech Community (FAB), projet porté par Odile Roujol, une Française installée à San Francisco. 

Forte de vingt ans d’expérience dans la mode, elle a travaillé pour les marques les plus prestigieuses en passant chez Bourjois, Saint-Laurent et en particulier chez L’Oréal, où elle a œuvré treize ans et dirigé Lancôme International. Ensuite, elle a connu le domaine des télécommunications en rejoignant Orange pendant sept ans, d’abord en tant que directrice de la communication puis ensuite en tant que responsable des données et de la stratégie data. 

Après plus de vingt-cinq ans à servir des grands groupes, elle fait le pari de poursuivre sa propre route et part vivre en 2015 à San Francisco, une ville dont elle apprécie l’humilité et la remise en question quotidienne : « ici, le succès n’est jamais acquis et on continue à apprendre tous les jours. » Elle connaît aussi les opportunités que peut offrir cette grande ville cosmopolite, pépinière de start-up tournée vers les nouvelles technologies et toujours leader dans la consommation de maquillage et de nouvelles marques beauté.

Le premier meet-up organisé dans… son salon

Ce passé professionnel dans les télécom et dans la mode lui donne envie de réunir les deux univers en cherchant à rapprocher les professionnels de la Tech avec les professionnels de la mode et de la beauté. 

Pendant deux ans, elle mûrit son projet avec pour idéal de créer du lien entre tous les acteurs, de faire émerger des plateformes de partage de contenus co-créés par une communauté. Car elle estime que les start-up sont souvent peu rentables en raison de leur isolement et de leur manque de connexions. Elle pense qu’elle peut y remédier en réunissant tous ces acteurs et en 2017, elle organise son premier meet-up. 

Ce format, très courant aux Etats-Unis, permet de faire rencontrer des acteurs professionnels qui tissent ainsi un réseau pour les aider à finaliser leurs projets. Pour sa première réunion, Odile Roujol convie tout le monde chez elle ! Elle ne s’attend pas à voir débarquer autant de gens intéressés et au total, plus de soixante-dix personnes tentent de s’introduire dans le salon pour cette réunion qui se tient sans micro. L’affluence qu’elle parvient à réunir la conforte dans son idée de créer un réseau spécial qui effectue la passerelle entre la Tech et la beauty.

Plus de trente réunions en trois ans

Un local est prêté pour les réunions suivantes qui rassemblent toujours plus de participants. Les meet-up ne durent jamais plus d’une heure trente et répondent à un objectif de créer des liens entre investisseurs et start-up. Ils sont accessibles financièrement afin que tout le monde puisse se procurer un ticket d’entrée et intégrer le réseau, composé à plus de 70 % de femmes entrepreneuses. Le déroulé correspond à une conversation plutôt qu’à un monologue de la part de l’invité qui se saisit du micro et la notion de connexion est au cœur du projet porté par Odile Roujol. 

Trois ans plus tard, sa communauté réunit plus de 3000 membres et plus de trente meet-up ont été organisés à travers le monde depuis 2017 (environ un par mois), autour de quinze chapters situés à Shanghaï, Londres, Sao Paulo ou encore New-York… 

Pour développer encore davantage son projet, Odile Roujol vise particulièrement l’Asie, estimant que la Chine représentera bientôt plus de 50 % du marché du luxe. Elle vise aussi l’Indonésie, quatrième population mondiale qui devrait avoir 50 % de clients potentiels de moins de 30 ans. 

En attendant de voir la communauté asiatique exploser, Odile Roujol peut déjà apprécier les connexions mondiales qu’elle est parvenue à établir. « Une communauté ne se décrète pas, relativise-t-elle. Elle se construit avec les personnes qui y participent. » Mais c’est toujours mieux quand il y a un coordinateur comme Odile Roujol pour donner les directions à suivre.

Photos : frenchmorning.com / Miro.medium.com

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