Le succès de La Felicità, le restaurant XXL de Big Mamma

Le Blog Lifestyle 27 mars 2019 0

La Felicità, septième adresse italienne du duo Victor Lugger et Tigrane Seydoux, cofondateurs de Big Mamma, a ouvert ses portes il y a dix mois dans les locaux rénovés de la Halle Freyssinet (XIIIe arrondissement) devenue Station F. Signifiant « bonheur » en italien, cet empire de la restauration bat tous les records. Avec une surface globale de 4500 m2 dont 1000 m2 de terrasse, soit la taille d’un terrain de football, La Felicità est le plus grand restaurant de Paris et peut servir jusqu’à 4500 couverts par jour.

Ouvert sept jours sur sept et 24 heures sur 24 (uniquement pour les «start-uppeurs» de Station F), ce temple de la démesure est constitué de différents espaces de restauration organisés autour de deux wagons de train historiques ornés de street art (la Halle Freyssinet est un ancien dépôt de trains). Ainsi se succèdent une boulangerie, un bar à cocktails, un stand de burgers, un barbecue de huit mètres de long, un four à bois, une scène musicale…

Une mégastructure de la restauration à Paris

Avec ses 13 mètres de hauteur sous plafond, La Felicità affiche un décor soigné dans les moindres détails qui donne aux lieux une ambiance branchée et décontractée : végétation luxuriante, bouteilles rétro-éclairées, guirlandes de lampions, vieux tapis, chaises longues, étagères bardées de vaisselle et autres objets chinés…

Ici, pas de serveurs, les clients déambulent entre les différents stands pour commander. Pour éviter de faire la queue devant chaque comptoir, il est possible de commander et régler via une application en ligne qui vous envoie une notification lorsque votre commande est prête. La carte, aux allures de multiplexe, fait la part belle aux charcuteries et fromages italiens, aux pizzas napolitaines, aux viandes grillées, aux pâtes fraîches et aux cocktails.

Depuis dix mois, le restaurant ne désemplit pas malgré des files d’attente de plusieurs dizaines de mètres. La mise en scène de cet espace hors normes ne suffit pas à expliquer le succès de la saga Big Mamma qui n’en finit plus de grossir depuis sa création en 2015 avec aujourd’hui sept restaurants à Paris, un à Lille et une enseigne à Londres inaugurée le 22 février dernier.

Ses deux cofondateurs, Tigrane Seydoux et Victor Lugger, se sont rencontrés sur les bancs d’HEC. Leur diplôme en poche, les deux amis travaillent ensemble pendant cinq ans pour l’homme d’affaire Stéphane Courbit chez My Major Company (première plateforme française de financement participatif d’artistes). Forts de cette expérience qui les rapproche, ils décident de monter leur société de restauration italienne. Afin de se démarquer des quelques 20.000 des restaurants de la capitale, les entrepreneurs misent sur un rapport qualité-prix au meilleur niveau.

Du bon, du frais et du pas cher : la recette de La Felicità

Au printemps 2015, ils ouvrent leur premier restaurant parisien proche de la Bastille, avec 100 % de produits frais en provenance d’Italie, 100 % de fait maison, par un staff à 100 % italien. L’approvisionnement des restaurants se fait trois fois par semaine depuis deux centres logistiques basés à Milan et à Naples alimentés par 180 producteurs locaux italiens. Côté personnel, les employés sont à 100 % italiens grâce à des partenariats avec des écoles de cuisine transalpines et affichent un turnover très faible de 2 à 3 %, contre 30 % pour le secteur de la restauration.

Le concept défendu par Tigrane Seydoux et Victor Lugger repose sur la cohérence, la simplicité et l’authenticité. Toutefois, les deux cofondateurs ne veulent pas se contenter d’un concept unique décliné à différentes adresses, leur choix a été fait de proposer dans chaque restaurant du groupe un univers différent. Ils ont d’ailleurs été couronnés « entrepreneurs de l’année » par le prestigieux Gault et Millau en 2017.

Avec La Felicità, lieu unique à Paris par sa démesure, son ambiance festive et surtout son rapport qualité/prix, Tigrane Seydoux et Victor Lugger ont réussi le pari de développer des hyper-lieux capables d’allier cuisine de qualité et prix abordables. Autrefois chasse gardée des géants de la « malbouffe », les mégastructures bousculent aujourd’hui les codes de la restauration classique en investissant dans la qualité, jusqu’à présent réservée à la restauration traditionnelle.

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