Comment protéger les grands félins menacés d’extinction ?

Le Blog Lifestyle 10 septembre 2021 0

Comment préserver les grands félins en voie d’extinction ? Lors des dernières décennies, les rapports officiels concernant la chute libre du nombre de félins ont alerté les associations de protection de l’environnement et des animaux ainsi que certains gouvernements. 

Presque toutes les races de félins sont menacées d’extinction, à l’exception des chats sauvages  qui sont eux en pleine prolifération, jusqu’au point de nuire à leur écosystème. Le lynx d’Amérique fait aussi figure d’exception, aidé par le grand nombre de parcs nationaux très protégés et surveillés en Amérique du Nord.

Les félins sont menacés par de nombreux facteurs humains : déforestation liée à l’urbanisation, la création de champs cultivables ou l’extraction des matières premières ; disparition des proies naturelles (victimes elles aussi de la déforestation) et trafic d’espèces protégées à destination des zoos ou pour la conception de produits tels que le vin de tigre (de l’alcool de riz dans lequel macèrent des os de tigre). 

Le tigre de Sibérie, symbole de la lutte pour l’environnement en Russie

Le tigre fait partie de ces espèces à protéger, notamment le célèbre tigre de Sibérie, plus grande sous-espèce de tigre, dont le milieu naturel se situe en Extrême-Orient, entre la Corée du Nord, la Chine et la Russie. En 2014, Vladimir Poutine attirait l’attention sur cette problématique en participant en personne à la réintroduction de tigres de Sibérie dans leur milieu naturel. Un engagement porté par nombre d’institutions et d’entreprises russes, à l’instar de la société Transmashholding, dirigée par Andrey Bokarev, qui par le biais de sa fondation participe au financement du Centre d’études et de la sauvegarde de la population du tigre de Sibérie. 

Grâce aux efforts de la Russie qui, avec la Banque mondiale et WWF, organisait en 2010 le sommet mondial du tigre, le tigre de Sibérie a pu voir sa population significativement augmenter. Cette recrudescence du nombre d’individus représente pour la Russie un symbole de la lutte pour la préservation de l’environnement au sein du territoire. 

En réintroduisant le lynx sur son territoire, la Suisse a elle aussi confirmé l’importance de créer les conditions de survie nécessaires aux espèces menacées. Ainsi, grâce au travail de l’Office fédéral de l’environnement, plus de 500 lynx sont désormais recensés sur le territoire helvète, qui en était bel et bien dépourvu vingt ans plus tôt. 

Le lion d’Afrique pourrait disparaître en 2050

L’une des espèces emblématiques les plus menacées est le lion d’Afrique dont les prévisions annoncent une disparition à l’horizon 2050 et qui a déjà perdu 85 % de son territoire en un siècle. 

Le destin du lion d’Afrique semble donc fatalement se rapprocher de celui du lion d’Asie dont il subsistait difficilement encore 674 individus en 2020. Ce chiffre très bas est pourtant porteur d’espoir si l’on sait qu’en 1913, le lion d’Asie était réduit à une vingtaine de survivants. Mais depuis, l’Inde s’est massivement engagée à protéger cette espèce, lançant même en 2021 une grande campagne de vaccination des bêtes contre la maladie de Carré après la mort de neuf lions en 2020.

Parmi les espèces annoncées en voie d’extinction, citons aussi le lynx ibérique, le lynx boréal, le chat marbré, le chat tacheté, le guépard, le chat bai, le chat andin ou encore le léopard des neiges. Les enseignements que donnent les chiffres en lien avec les évolutions du nombre d’individus par espèce sont très clairs : sans stratégie pilotée par des institutions fiables, la préservation des félins en voie d’extinction s’avère presque impossible. Les pays ne disposant pas de moyens financiers ni des responsables politiques soucieux de la question verront donc leurs lions, lynx ou tigres s’éteindre à petit feu sur leur territoire. 

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