Stéphane Piquart, précurseur de la beauté éthique

Le Blog Lifestyle 26 février 2015 0

Stéphane Piquart est un entrepreneur nantais au grand cœur. Commercial pour des compagnies d’assurance, il rencontre au début des années 2000 Steve Birkbeck, un entrepreneur australien désireux d’exporter en Europe et aux Etats-Unis des cosmétiques. De cette rencontre nait un projet inouï que Stéphane Piquart développe avec tact et éthique. Il décide de s’orienter sur le commerce d’huiles essentielles et devient sourceur de matières premières pour les parfumeurs de luxe, en s’engageant pour le développement durable et en soutenant un commerce équitable.

C’est d’abord vers le santal que Stéphane Piquart oriente ses recherches. En effet, à cette époque, le commerce de cet arbre poussant essentiellement en Inde subit une grave crise notamment due à la déforestation et au braconnage. Parallèlement, sa culture se développe en Australie et Stéphane Piquart comprend l’intérêt et l’enjeu du commerce de cet arbre sur les terres du pays des kangourous. Soucieux de l’écologie et du développement durable, il vise également le respect et la protection des petits producteurs à travers un commerce équitable. C’est ainsi qu’en Australie, le Nantais travaille en étroite relation avec des ONG locales et les Aborigènes, le santal poussant sur leurs terres. Humain, son commerce l’est ; Protecteur de la nature également puisque pour un arbre arraché, 10 autres sont replantés . Ce Max Havelaar des odeurs baroude à travers le monde dans le but de trouver des essences rares et de qualité afin de pouvoir fournir les fragrances les plus fines aux parfumeurs les plus exigeant en matière de qualité.

stéphane Piquart

BeHave ou l’art de l’éco-conduite de l’être pour l’avoir

BeHave – comprendre se conduire en anglais – traduit bien la ligne directrice éthique et responsable que Stéphane Piquart entrevoit en créant cette société [BeHave] en 2007. BeHave, c’est également l’union entre l’être et l’avoir, entre l’individu et le bien de consommation. BeHave, c’est avant tout la volonté de travailler avec les populations locales, de préserver l’environnement et le droit des petits producteurs.
Surnommé le chevalier blanc du naturel, Stéphane Piquart se voit récompensé en 2008 du prix Spécial du Jury pour le développement durable, pour son travail en Namibie : avec l’appui de l’ONU, il épaule le peuple Himbas à récolter la myrrhe, activité majeure de ces nomades sud-africains . Ce globe-trotteur empathique développe également de nombreux autres projets de parts et d’autres du monde, notamment à Madagascar avec la vanille et aux Comores avec la fleur d’ylang-ylang.

Projet utopiste ?

La qualité des produits de Stéphane Piquart n’est plus à prouver et de nombreux parfumeurs s’orientent sur ses essences naturelles réintégrées au marché des odeurs. Hermès a par exemple utilisé dans son « Voyage » la fragrance de santal australien et « Opium » d’Yves Saint Laurent est composé d’essences d’ylang-ylang. Cependant, et comme tout produit de qualité, les essences de Stéphane Piquart sont évidemment plus onéreuses que les notes de synthèse produites en laboratoire. Chez BeHave, le prix au kilo de l’essence d’ylang-ylang est de 350€ contre moitié moins dans le commerce actuel. Des écarts de prix certains pour une qualité exceptionnelle ? Reste à savoir si les consommateurs deviendront consomm’acteurs, prêts à débourser plus pour l’avenir de la planète…

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