Mû par une passion intarissable pour l’art contemporain, Maurice A. Amon est devenu en quelques années l’un des mécènes les plus actifs de la scène d’art moderne parisienne. C’est notamment lui qui a permis, l’année dernière, de redonner une nouvelle vie à la plus grande salle du Musée d’Art Moderne la Ville de Paris, par le biais de la fondation Maurice Amon.
L’art contemporain : une passion de longue date
C’est en accompagnant son père Albert Amon au cours de ses voyages à travers le monde que Maurice A. Amon se découvre très jeune un attrait particulier pour l’art. Formé au sein du groupe familial, l’engagement et la détermination de Maurice A. Amon prend sa source dans l’esprit d’entreprise transmis par son père. Depuis, l’entrepreneur suisse a décidé de dédier cette énergie à son action philanthropique, en participant au gré de ses rencontres et de ses voyages à des projets culturels variés, notamment au travers de la Fondation Maurice Amon, une structure privée qui lui permet de regrouper bon nombre de ses actions de mécénat (site officiel de la Fondation Maurice Amon).
Maurice A. Amon est ainsi devenu des membres fondateurs du projet « Elevation 1049 / Avalanche » de la Fondation LUMA à Gstaad en Suisse ; il a aussi soutenu l’exposition « Maybe, Maybe not » de l’artiste chinois Ai Wei Wei, au cœur du Musée d’Israël, à Jérusalem, durant l’été 2017. Les actions de la Fondation Maurice Amon prennent aussi place dans la capitale française à laquelle son père, Albert Amon, était très attaché.
Maurice A. Amon : une présence remarquée sur la scène culturelle parisienne
Depuis de nombreuses années, Maurice A. Amon est partenaire de l’Etablissement public « Paris Musées », qui regroupe les quatorze musées municipaux de la ville de Paris. C’est ce partenariat qui acte le début de sa collaboration avec le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris (MAM-VP) et plus particulièrement son appui à la Société des Amis du Musée.
Ce lien entre Maurice A. Amon et le Musée d’Art Moderne a récemment été marqué par le lancement d’une collaboration d’une ampleur exceptionnelle : la Fondation Maurice Amon s’est engagée à financer pendant dix ans les projets d’exposition mais aussi les travaux de la plus grande des salles du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Symbole, s’il en est de ce partenariat exemplaire, la Salle numéro 1, la plus grande du musée, a été renommée « Salle Albert Amon » du nom de son père, industriel à succès et passionné d’art.
Comme il a pu l’expliquer sur l’antenne de RTL, c’est parce que c’est « [son] père qui lui a donné le goût de l’art, le goût de la France, le goût de Paris » que Maurice A. Amon a souhaité renommer la salle au nom de son père.
Sponsoring et mécénat culturel individuel : une première en France
Ce type d’action de mécénat individuel est une première en France dans le milieu muséal. Le « naming », qui consiste à laisser choisir le nom d’une salle par un grand donateur du musée, n’est en effet pas une pratique courante en France auprès des particuliers, bien qu’elle soit aujourd’hui très répandue dans les pays anglosaxons. Du reste, dans l’hexagone, les dernières opérations de naming – comme dans le cas du stade Matmut ou de l’Accor Arena à Paris -, restaient à l’initiative d’entreprises, par le biais de leur fondation ou non.
Maurice A. Amon a souhaité reproduire les codes du mécénat Outre-Atlantique dans la ville qui a vu naître son amour de l’art contemporain. Fort de son expérience d’industriel au sein de la société familiale, c’est Maurice A. Amon qui a eu l’idée de ce projet, permettant la rénovation du MAM-VP.
Cette opération de « naming » a donné lieu, le 7 juin 2017, à une cérémonie de gala. Pour l’occasion, l’architecte américain Peter Marino a façonné une plaque, pour marquer cet événement, qui permettra aux futurs visiteurs de découvrir la salle Albert Amon, première salle française d’un musée d’art moderne à être ainsi renommée. Au musée, cette annonce a été l’occasion d’une cérémonie publique en présence de Fabrice Hergott, directeur de l’établissement et de Christian Langlois-Meurinne, président des Amis du Musée. C’est Alain Passard, chef triplement étoilé au guide Michelin, qui a de son côté servi un dîner aux convives. Un événement que Maurice A. Amon souhaiterait voir se répéter, pour rendre la pratique du « naming » pérenne en France et que le monde culturel français puisse compter sur le soutien de donateurs particuliers.