Du 7 au 31 Mars 2015, le festival Péril Vieux, organisé par Confluences a connu un franc succès. De nombreux parisiens et amateurs d’Art venus de tout l’hexagone se sont déplacés dans le 20ème arrondissement de la capitale. Par curiosité, ils sont venus admirer les diverses projections, contes, poésie et pièces de théâtre réalisés par des artistes confirmés. Pour sa première édition, de nombreux artistes, pas loin de “l’âge d’Or”, se sont manifestés à la suite de l’appel à projets pour des spectacles aussi variés que surprenants. Quid de Confluences? Confluences, c’est d’abord un lieu d’engagement artistique. C’est un espace de militantisme, où l’art exprime ses idées et idéaux. C’est la conception selon laquelle l’art influence la société et la société influence l’artiste. Cette réciprocité tridimensionnelle Art-Artiste-Société se doit de perdurer et voici l’essence même de Confluences. Confluences prône le partage de la réflexion sur des questions d’actualité et du monde via l’Art.
Fallait y penser…
L’idée du festival Péril Vieux est née de son antagoniste le festival Péril Jeunes. Ce dernier en est déjà à sa 7ème édition, symétriquement organisée chaque année en automne. Comme sur air de Brassens, qu’on ait 20 ans, qu’on soit grand-père, le temps ne fait rien à l’affaire: quand on est artiste, on est artiste! En suivant ce crédo, le festival Péril Vieux et Péril Jeunes répondent aux mêmes préoccupations: les multiples entraves au métier d’artiste. Précarité, isolement, frustration, incompréhension; des sentiments communs aux artistes de nos jours. Comme un coup de pouce, le festival permet à ces artistes de s’exprimer et de revendiquer leurs convictions tout en vivant leur passion. Petits et grands, jeunes et vieux, on ne fait pas de discrimination chez Confluences.
Un festival au programme bien rempli
La première journée du festival a mis à l’honneur les projections documentaires. C’est un véritable voyage dans l’Histoire que nous ont proposé November Days de Marcel Ophuls et ROUTE 181 d’Eyal Sivan. Le premier documentaire datant de 1990, retrace la mémoire de “ces jours de novembre” à la chute du mur de Berlin en 1989. Le second, ROUTE 181, nous emmène en terre palestino-israélienne avec regard croisé de deux amis, un Israélien et un Palestinien, sur leur terre natale. Les amateurs de théâtre n’en furent pas moins délaissés. Il s’en ai suivi une dizaine de représentations: de “Mon vieux et moi” à “Vieillesse furieuse”, mon cœur balance. Et l’originalité dans tout ça, c’est bien le spectacle “Tricotage”. En effet, pour fêter la journée du conte le 20 Mars, on a pu aller regarder ce duo hilarant de conteuses d’un certain âge “Les Louise”. Elles abordent notamment avec humour et autodérision le temps qui passe, thème très souvent traité dans les contes traditionnels. Pourvu que le festival Péril Vieux suive les traces de son petit-fils le festival Péril Jeune et continue dans les années à venir… Même si certains comédiens ne paraissent pas encore complètement à l’aise sur les planches, l’expérience forge le caractère. Roulez vieillesse!
