Le mot droguerie évoque ces magasins, souvent associés à des « quincailleries », que l’on trouvait dans tous les villages de France avant l’invasion massive des hypermarchés. Ils sentaient bon l’encaustique, et évoquaient les maisons de nos grand mères.
Depuis, ils avaient presque disparu de notre environnement citadin. Et pourtant, nostalgie oblige, ils réapparaissent çà et là aujourd’hui, dans ce contexte de grande vague écologique et écoresponsable.
C’est dans cette mouvance que Caroline Morrison crée fin 2020 Landline, une boutique éthique à mi-chemin entre la quincaillerie chic, le bazar et la papèterie. Ancienne directrice commerciale chez LVMH, la Franco-californienne rêve de changer d’air après 15 ans dans le business de la mode. Son idée : une boutique où l’on puisse trouver des objets et outils du quotidien, durables, et ceci sans se ruiner. Elle veut « proposer une alternative à notre consommation, et réaliser un projet en antithèse à l’idée de cycles de la mode et des saisons”.
Caroline Morrison dégote une ancienne pharmacie de quartier abandonnée, rue Parmentier (Paris 10ème) qu’elle relooke façon chic et sobre tout en conservant son cachet d’origine. Un an plus tard, sa devanture bleu nuit attire tous les curieux à la recherche d’objets qu’on ne trouve quasiment plus ailleurs.
Landline s’inscrit dans la même vibe néo-hippie que Rainbow, la coopérative californienne cool des Américaines écolos. Ainsi, Caroline propose des produits durables et soutient les artisans français, ainsi que les Européens détenteurs du label Entreprise du patrimoine vivant.
Des objets durables et de qualité
Chez Landline les objets sont mis en valeur et bien présentés dans des étagères peintes en bleu, ou sur de rustiques tables en bois, dans un ordre impeccable. Ici on n’achète pas seulement écolo, mais on trouve de beaux objets, authentiques et durables, qu’on a envie de garder. Cela va des indispensables du ménage : plumeaux, raquettes en rotin pour dépoussiérer son tapis, ou encore tapette à mouches super design.
On y trouve aussi des objets de soin comme des rasoirs chromés, des éponges en fibre de coco ou en jute, ou encore des teintures naturelles végétales. Côté cuisine, Landline propose une poêle sans téflon – une rareté à ce jour – que l’on peut donc garder à vie sans y risquer sa santé.
Chez Landline, les jeux pour enfants sont en bois, sans polyester ni pétrole, et la vaisselle en céramique faite main. Les vêtements sont eux-aussi artisanaux et rares, comme ce gilet réalisé par Accidente con Flores à partir de déchets de laine lavée et feutrée sur l’île de Majorque.
Malgré l’aspect contraignant de son modèle commercial qui n’incite pas au renouvellement des achats, puisque les articles sont supposés durer, Caroline Morrison emporte l’adhésion de la clientèle. Le succès est au rendez-vous et les Parisiennes raffolent de ce nouveau concept de magasin.
La fondatrice de Landline semble réussir son pari : encourager les consommateurs à changer leurs habitudes pour privilégier des articles que l’on peut réparer, réutiliser ou transmettre d’une génération à l’autre. Pour cela, elle travaille aussi avec ses fournisseurs pour améliorer la durabilité de ses produits.
Landline, 107 avenue Parmentier, 75010 Paris
Ouvert du mardi au samedi, de 11h à 19h. Plus d’infos en ligne.
Sources des photos : doitinparis.com et parisdefined.com
