A seulement 30 ans, cette styliste néerlandaise et ses robes sont déjà très en vogue sur les podiums de haute couture. Bienvenue dans l’univers d’Iris van Herpen, prodige de la mode.
Son secret? Des créations sculpturales réalisées grâce à l’impression 3D: une révolution artistique! Les robes fantasmagoriques d’Iris van Herpen, toutes plus extravagantes les unes que les autres, remportent un grand succès: Vogue, Numer, Dazed and Condused, les magazines “hypes” se l’arrachent tous. De la robe Squelette à la robe Serpent, ses pièces défient les lois de la physique. Depuis son plus jeune âge, Iris van Herpen a une âme d’artiste. Pour cette passionnée de danse, travailler dans la mode est apparu comme une évidence. Elle décide donc de poursuivre ses études au sein du fameux institut d’Arts “ArtEZ” d’Arnhem, fréquenté notamment par Viktor & Rolf. Par la suite, elle travailla en tant que stagiaire avec des icônes de la mode tel Alexander McQueen qui lui apprendra la rigueur et pratique acquises aujourd’hui. C’est en 2007, une année après la fin de ses études qu’elle va créer sa propre marque éponyme et lancer son atelier.
Transformer l’univers de la haute couture
De son petit atelier avec vue sur le port d’Amsterdam, Iris van Herpen révolutionne le monde de la mode. Son idée de fusion de la couture avec des techniques relevant de la technologie digitale a un caractère inédit. Loin des conventions, le choix de ces matériaux en est tout aussi extraordinaire: du plastique au rhodoid en passant par le carton. Pour travailler au sein de l’atelier, en plus de faire preuve d’originalité et d’innovation, il faut être minutieux et surtout patient. Avec “ses petites mains”, une trentaine de jeunes œuvrant à son compte, il faut pas loin de huit mois pour finaliser une robe réalisée à l’imprimante 3D. Les créations impliquant des techniques d’artisanat traditionnel prennent entre deux et trois mois. Chaque collection raconte une histoire. “Radiation Invasion” décrit le monde d’aujourd’hui, plein de radiations avec une télécommunication ambiante. Plus récemment, avec “Voltage”, Mrs. Van Herpen veut montrer l’énergie humaine emprisonnée dans un corps.
Pour un résultat inédit et récompensé!
L’art influence la société et la société influence l’art. Comme un reflet, la jeune styliste souhaite passer un message au travers de ses créations. Pour cela, elle utilise toutes les ressources possibles et collaborent avec des artistes et scientifiques reconnus. Parmi eux, on peut trouver le chorégraphe Benjamin Millepied, le scientifique Neri Oxman ou encore le musicien Salbador Breed. C’est aussi une styliste très demandée du show business par des artistes connus pour leur style quelque peu déjanté: Lady Ga
ga, Beyoncé ou encore Bjork. Ce qu’elle veut c’est réaliser une performance! Si bien qu’en 2014 lors d’un de ses “shows”, elle a créé un orage électrique autour d’une danseuse installée sur un générateur. En plus d’être “à la mode”, Mrs. Van Herpen a reçu des distinctions notoires. En 2007, elle a été nominée par la Fashion Academy Award. En 2014, elle a été lauréate du prestigieux prix l’Andam. à la suite duquel elle va recevoir les précieux conseils de son mentor pour les deux prochaines années, François-Henri Pinault. Elle profitera de cette occasion pour déménager son studio à Anvers, afin d’être à deux pas de la capitale de la mode Paris au mois d’octobre 2015. En quelques années, Iris van Herpen a réussi à faire parler d’elle. Elle a maintenant une trentaine d’employées, des usines de production au Portugal, en Italie et en Roumanie pour des robes distribuées dans dix magasins partout dans le monde: A noter également que ses collections ont été exposées dans de nombreux musées: Groninger Museum, High Museum of Art. Elle est au palais de Tokyo, jusqu’au 17 mai, à ne pas manquer!