Tchika, le premier mag féministe pour jeunes filles

Le Blog Lifestyle 4 février 2020 0

Le réveil du combat féministe de ces dernières années a généré un beau projet en 2019 : la création de Tchika, un magazine féministe dédié aux jeunes filles âgées entre 7 et 12 ans. Ce trimestriel a vu le jour en juin dernier grâce à l’initiative d’Elisabeth Roman, ancienne rédactrice en chef de l’émission Atomes crochus diffusée sur la chaîne jeunesse Canal J ou du magazine jeunesse Sciences et vie découvertes.  Son slogan est explicite : « Faites du bruit » !

Spécialiste des programmes à destination de la jeunesse, Elisabeth Roman souhaitait avant tout créer un magazine que, préadolescente, elle aurait voulu trouver : une revue qui démonte les stéréotypes liés au genre et cela dès l’enfance. 

Un trimestriel absent des kiosques

Elisabeth Roman

Il fallait pour ce nouvel outil un titre « énergique » et explicite. « Tchika » (francisation de « chica ») se veut un hommage à l’artiste Frida Kahlo, avant-gardiste en matière de liberté féminine. Les tchikas sont aussi les quatre mascottes (Cassandre, Léa, Maë et Manon) présentes à l’intérieur du magazine et dessinées par Isabelle Mandrou. Le slogan « faites du bruit » est une invitation à sortir les filles du contrôle que leur impose la société et à pouvoir s’exprimer aussi librement que les garçons. 

Dans un premier temps, le magazine ne paraîtra que tous les trois mois pour un prix de dix euros. Il n’est pas en vente dans les kiosques pour des raisons écologiques et économiques et n’est donc disponible que par abonnement. Après avoir réussi son lancement grâce à une campagne de crowdfunding qui a rapporté 65.000 euros via la plateforme Ulule, l’ambition de la fondatrice est d’atteindre une production de 10.000 à 15.000 numéros par an. 

Le rose ne domine pas les pages

Les premiers numéros affichent clairement les priorités d’Elisabeth Roman : le combat contre les clichés liés au genre, la recherche de l’égalité entre garçons et filles et de l’information destinée à un public jeune. La fondatrice de Tchika regrette en effet que les enfants soient confrontés au sexisme dès le plus jeune âge, notamment dans les manuels scolaires. Dans ses pages, Tchika s’attache à démontrer que les clichés liés au genre sont socio-culturels et non naturels. Ainsi le rose n’est pas la couleur dominante des pages même s’il y figure. 

Avec Tchika, la presse jeunesse se consacre au combat féminise

D’ailleurs pour Noël, le magazine a lancé l’opération « un poupon pour un garçon » afin de casser les stéréotypes par les jouets. L’idée était d’offrir un poupon en tant que cadeau de Noël à des garçons et de le publier sur les réseaux sociaux afin de montrer que s’occuper d’un poupon n’est pas que l’apanage des jeunes filles. C’est dans cette direction qu’Elisabeth Roman veut d’avancer et projette déjà de créer en 2020, Tchikita, un autre magazine pour les 4-7 ans destiné, cette fois-ci, aux filles et aux garçons afin que le combat pour l’égalité des sexes démarre le plus tôt possible.

Ne pas employer un langage « trop gnangnan »

Histoire, culture, sport, société, sciences et découvertes sont au cœur d’un magazine qui s’évertue à ne pas employer un langage « trop gnangnan » tout en gardant à l’esprit l’âge de ses jeunes lecteurs et lectrices en évitant des sujets trop complexes comme « l’écriture inclusive ». 

Sources des photos : ladn.eu/ radiofrance.fr / rfi.fr

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